Que nous soyons working-girls, étudiantes ou mamans, le temps passe et nous en oublions notre corps, plus précisément notre santé. Lucie Seguela intervient dans cet article pour nous apprendre à mieux manger quand on est débordée.
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Bien manger passe par une alimentation équilibrée
Ne croyons pas qu’une bonne alimentation s’arrête à dévorer toute la journée des légumes ou des fruits ! Le plaisir de l’assiette, c’est aussi ne pas se priver. Lucie précise qu’une alimentation équilibrée « est celle qui permet de prendre soin de son corps et de son esprit. L’organisme a de réels besoins nutritionnels pour bien fonctionner. Alors il est important d’avoir une alimentation variée pour y répondre. Mais également de laisser place au plaisir alimentaire sans laisser de côté l’aspect social. ».
Dans les aliments, nous retrouvons les grandes catégories. La viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers, les féculents et évidemment les légumes et fruits. Nous avons donc le choix de déguster un repas qui nous correspond et bon pour notre santé. « Il n’y a pas de raison de supprimer un aliment en particulier à moins que vous ayez des obligations concernant certaines pathologies, des convictions religieuses ou éthiques comme le bien-être animal. Dans ces cas là,on réfléchit à des adaptations nutritionnelles. Afin de trouver les nutriments dans d’autres aliments que ceux que l’on ne peut pas consommer », nous explique notre diététicienne.
Un exemple de menu équilibré
Notre experte nous propose cela : « Vous pouvez par exemple consommer une part de lasagne ou bien de quiche, des pâtes bolognaise, un curry de pois chiches aux légumes avec du riz, un hachis parmentier, un wok de légumes avec du tofu et des nouilles de riz… Accompagné d’une crudité, il y a malgré tout du choix en hiver avec le chou rouge, le chou blanc, les endives, le radis, le chou rave… Chaque légume est différent et le sera également d’un point de vue nutritionnel et gustatif ! Pensez à jouer avec les textures. Vous pouvez terminer le repas si vous le souhaitez avec un fromage ou bien un yaourt et un fruit. Et parfois même on consomme des desserts plus gourmands. Cela fait partie de l’équilibre global dont je vous parlais plus haut. ».
Nous avons alors un repas complet ! Mais il ne faut pas le prendre comme une obligation ou pire, comme une punition. « Une alimentation trop stricte ne répondant pas correctement aux besoins de l’organisme et de l’esprit peut induire des carences nutritionnelles et un rapport conflictuel avec la nourriture qui plutôt que d’être une ‘amie’ devient une ‘ennemie’. »,précise Lucie.
Comment porter plus d’intérêt à l’alimentation ?
Hippocrate l’avait affirmé : ‘que ton alimentation soit ta première médecine’. Et aujourd’hui, les études prouvent qu’il avait raison. Pour avoir une bonne santé, il faut avoir une bonne alimentation. Quand nous sommes enfants, les aliments idéaux sont riches en éléments nutritifs et en énergie. Il ne faut pas les oublier en grandissant et en se forgeant une image rigide du ravitaillement. Par son expérience, Lucie suggère la cuisine comme une « approche adéquate notamment chez les enfants ». Accentuer la curiosité est toujours plus productif et plaisant. « Dans mon passé éducatif dans le handicap j’ai pris l’habitude d’expliquer les choses de façon ludique. Et je fais en sorte de le transmettre en consultation. Faire comprendre que l’alimentation permet de prendre soin de son corps. D’avoir de l’énergie, de partager de bons moments avec des proches et de découvrir de nouvelles saveurs est d’après moi la clef. Tous les sens sont impliqués dans la prise alimentaire. En revanche la contrainte d’une alimentation rigide sans plaisir ne convaincra pas grand monde car les légumes vapeur n’ont pas la côte ! Parfois il est nécessaire de faire un travail global sur soi et d’être prêt à y consacré du temps comme ça a été mon cas il y a des années », assure notre experte.
Un petit secret pour gagner du temps en cuisine
« Mon astuce numéro 1 est de cuisiner en grande quantité ou plusieurs préparations d’un coup. Quand vous avez le temps de cuisiner un risotto par exemple, profitez de ce temps passé à le surveiller en cuisinant à l’avance une autre préparation en même temps », propose la diététicienne. Cette méthode s’appelle le « batch cooking », autrement dit, cuisiner par lot ! Nous préparons tous les repas pour toute la semaine et ensuite nous les gardons au frais ou congelés. « Vous gagnez ainsi du temps sur la semaine en ayant juste à réchauffer vos plats en y ajoutant si besoin un féculent ou une source de protéine cuite sur le moment. Les surgelés aussi sont une belle source de dépannage. On retrouve aujourd’hui des produits de qualité », explique Lucie.
Comme le temps, l’argent n’est pas un réel obstacle à une bonne alimentation
« Actuellement, avec l’inflation des prix on remarque effectivement que les foyers les plus aisés ne seront pas touchés par le choix alimentaire. Quand on fait attention à son budget, on regarde en priorité le prix au kg et on s’adapte. On favorisera les fruits et légumes les moins chers au kg et on pourra revoir ses attentes alimentaires. Par exemple, diminuer la consommation de viande et consommer plus de légumineuses type lentilles, pois chiches, haricots rouges qui sont riches en protéines végétales et beaucoup plus abordables niveau budget pour privilégier la qualité à la quantité », nous présente comme solution Lucie.
Acheter moins pour acheter mieux. Ce mode de consommation n’est pas seulement fait pour la mode ! Dépasser son budget courses sans s’en rendre compte est très facile. Si une bonne planification ou une liste est mise en place alors nous pouvons concevoir un menu en fonction des recettes hebdomadaires. Lucie ajoute : « On pourra également faire le marché et acheter des légumes moches tout aussi bons à des prix imbattables. Prendre des paniers anti gaspi et diminuer la consommation de produits transformés qui sont plus coûteux que le fait maison ! »
Des bons repas pour gérer la nervosité
Être débordée peut être un stress constant qui va avoir un impact sur nos émotions, donc notre faim. Lucie a su trouver des mots réconfortants et précieux pour répondre à ce dernier questionnement : « En prenant du plaisir alimentaire, en cuisinant des couleurs ! Se confectionner des assiettes savoureuses, prendre le temps de manger, déguster et échanger avec ses proches. (…) Manger des repas savoureux permet d’éviter de ressentir de la frustration alimentaire et d’être plus heureux dans son alimentation. Évidemment bien manger ne fait pas tout pour le stress, certes, cela permet d’avoir de l’énergie et de nourrir l’organisme mais je conseille toujours à mes patients de se trouver des activités pour la gestion du stress. On essaie de comprendre d’où proviennent les émotions et surtout on cherche des solutions adaptées au patient (prendre plus de temps pour soi, faire de la méditation, prendre le temps d’aller faire une balade en forêt, reprendre la lecture de notre bouquin préféré, tester un nouveau sport, se prendre une demi-journée pour soi par semaine, reprendre la peinture…). Dans nos vies à 1000 à l’heure on a souvent tendance à oublier nos besoins fondamentaux et le bonheur n’est pas que dans l’assiette… »
Vous l’aurez compris, bien manger quand on est débordée demande quelques changements dans nos habitudes et de faire plus attention à notre santé et bien-être. Pour vivre une vie à 100 à l’heure, il faut avoir de la force et de l’énergie. Et cela passe en grande partie par l’alimentation !
Vous pouvez retrouver Lucie Seguela sur son site pour des consultations, des ateliers cuisines en visio ou sur son compte Instagram pour des conseils nutritionnels en déculpabilisant l’alimentation.
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Après 4 ans en médico-social, Lucie Séguéla se reconvertie et devient diététicienne-nutritionniste libérale. Lucie a été en surpoids à l’adolescence jusqu’au début de l’âge adulte. De là, elle entreprend un changement dans son hygiène de vie alimentaire en associant la pratique du sport et une remise en question globale (psychologie et bien-être), « trop souvent délaissés de nos jours » nous dit-elle.
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