Gilbert Montagné attend les côte-azuréens au Cannet, ce samedi 28 octobre, lors d’un concert qui se tiendra à La Palestre. Pour l’occasion, Madame Riviera a interviewé l’homme qui se cache derrière l’artiste, adorable et adoré.
Il est celui qui fait danser bien des personnes en soirées. Sur le son des Sunlights des Tropiques ou On va s’aimer, il permet à bon nombre de souvenirs de se créer, et de ne jamais s’envoler. Mais Gilbert Montagné ne se résume pas qu’à ses musiques enjouées, bien qu’elles soient particulièrement appréciées. Et ce, par toutes les générations. Le chanteur a lui-même cité deux chansons qui lui tiennent à cœur : Vivre en couleurs et Toujours envie de te revoir.
En plus de 50 ans de carrière, il a su émouvoir, raconter des histoires, transmettre des énergies ô combien positives et contagieuses. En écoutant ses nombreuses chansons, certaines moins connues que d’autres et pourtant si belles, on peut tirer comme conclusion que cet homme sait tout faire. Avec un telle modestie pourtant, et un tel amour pour son public. Ce vendredi 13 octobre, comme un signe, une évidence, Madame Riviera s’est entretenue avec lui au téléphone, en prévision de son concert au Cannet. Celui-ci se déroulera ce samedi 28 octobre, à La Palestre. Entre deux confessions et plusieurs anecdotes, Gilbert Montagné a su confier sa façon d’être, sans filtre ni superficialité. L’homme et l’artiste n’ont finalement pas semblé si différents. Ils ne faisaient qu’un, pour ne former qu’un seul et unique être tant apprécié, et pour cause.
Madame Riviera : Vous vous apprêtez de nouveau à retrouver votre public. On sait ô combien il est important pour vous…
Gilbert Montagné : Il y a deux choses qui sont magiques : l’inspiration et l’amour du public. C’est pour ça que je suis très content de venir le 28 octobre à La Palestre, au Cannet. Pour moi, chaque show est différent et important également. Il y a une chose qui me frappe également : j’ai de plus en plus d’enfants, de 8, 10 ans, qui chantent avec moi, et des chansons qui sont un peu moins connues. Ça me fait très plaisir. J’adore les enfants. Je trouve que les adultes les plus ennuyeux au monde sont ceux qui ont oublié qu’ils ont été des enfants.
Vous avez également pris pour habitude de beaucoup communiquer avec vos fans, cela vient aussi naturellement ?
J’ai une devise à laquelle je tiens : « On est tous différent et important ». J’aime bien poser des questions aux gens, on a beaucoup d’informations par les voix, par le sourire qui s’entend. La musique des mots est importante.
Vous semblez chanter depuis toujours, cela a l’air d’être comme une seconde façon de parler, pour vous.
Chanter devrait être considéré comme quelque chose de très naturel. Mois je n’ai jamais pris un cours de chant de ma vie, je chante, tout simplement. Mais quand vous y pensez, on a la chance, comme les comédiens de dire « On va jouer » et non pas « On va travailler ». On joue. Ressentir la ferveur du public me bouleverse. Entendre les gens chanter, j’adore ça. Après coup je me dis que pendant un espace temps ils se sont libérés.
Après plus de 50 ans de carrière, ressentez-vous cette même excitation avant de monter sur scène ?
J’ai toujours ce trac, pour tout vous dire. Avant de monter sur scène, il faut que je me concentre pendant 10 minutes. J’intériorise et je demande au Ciel de me donner l’occasion de tirer le meilleur de ce que je peux faire. J’adore être sur scène, c’est ce que je préfère. Et j’ai la chance d’avoir une belle équipe, des musiciens qui, d’ailleurs, sont pour la plupart basés dans le Sud de la France, autour de Nice.
On connaît votre grande positivité. Est-ce un trait de caractère qui existe depuis toujours, chez vous ?
Il existe depuis le début, oui. Il n’y a pas si longtemps, j’ai eu une révélation au sujet de ma naissance. Je suis resté 3 mois dans une couveuse, et à l’époque, les parents ne pouvaient pas venir tout prêt donc je n’avais pas de son ni d’image. C’est là vraiment que je me suis construit. Je sais maintenant que j’avais le choix de partir ou de rester. De survivre ou de rester. J’avais un tout petit poids, je faisais 950 grammes, ce n’était pas beaucoup. Et je n’avais que cinq mois et demi de conception. J’avais déjà la force et l’envie de vivre. Et je pense que c’est ça qui a fait que je suis quelqu’un d’ouvert à la positivité. Je précise que quelqu’un qui voit comme moi ne voit pas que ce qui est beau. Je vois aussi ce qui n’est pas beau autour. J’aime bien ma façon de voir, en fait. L’énergie que je n’utilise pas pour les yeux, je l’utilise pour l’esprit, pour la force de penser et pour ressentir l’autre.
N’avez-vous jamais perçu cela comme un ‘décalage’, vis à vis d’autres personnes qui sont moins positives ?
L’un de mes défauts est peut-être que je suis trop ouvert, mais je ne sais pas être différent. Finalement, je trouve que c’est vraiment bien comme ça. On peut être spontané et savoir se protéger aussi, c’est important.
Retrouvez Gilbert Montagné à La Palestre, au Cannet, ce samedi 28 octobre à 20h30. Vous pouvez encore acheter vos billets ici.