Bien que de plus en plus courant, se lancer dans l’entrepreneuriat peut se montrer périlleux. Beaucoup de questions se posent, sans toutefois avoir les bonnes réponses dans l’absolu. Trouver LA bonne idée, être passionnée, devenir sa propre patronne… Comment savoir si l’on est réellement prête à se lancer ? Sabrina Reiter, coach et consultante certifiée, nous apporte ses conseils et son expérience pour connaître les étapes indispensables avant de faire le grand saut.
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Quelles sont les compétences à avoir avant de se lancer dans l’entrepreneuriat ?
« Pourquoi ça ne marche pas quand les gens se lancent dans un business ? Soit il n’est pas relié à leur personnalité, soit ils ne savent pas ce qu’ils ont vraiment envie au fond d’eux-même. », nous informe Sabrina. Avant de créer sa propre entreprise, il faut se trouver soi-même. C’est ce qui fait que nous allons être compétent. L’entrepreneuse nous fait comprendre que le fait d’être conditionné par les écoles lors des études, par les amis qui nous entourent, l’éducation qu’on nous donne ou par le salariat, nous renferme des opportunités de créativité. Ce qui joue sur notre lancée dans l’entrepreneuriat.
Des coachings peuvent être bons à prendre pour permettre à n’importe-qui, qui le désire réellement, de savoir quel entrepreneur il veut devenir. L’enjeu N°1 du business, c’est de prendre le temps de savoir qui nous sommes. Mais en étant mal accompagné, malgré d’éventuelles formations réalisées au préalable, les solutions concrètes pour la consécration de leur entreprise ne peuvent aboutir.
Imaginons : si une étude de marché n’est pas déterminée, une étude du persona non aboutie ou même si une personne n’arrive pas à s’adapter à un autre projet que celui qu’elle avait en tête, l’entreprise est vouée à l’échec.
Il faut être ouvert d’esprit et faire une liste de ses propres talents comme notre experte Sabrina et son mari Jeffrey Reiter. Lors de la crise du Coronavirus, toutes leurs activités furent à l’arrêt. Ils décident alors de proposer leurs outils sur l’entrepreneuriat en devenant Coach Consultant, sur la plate-forme E-Learning. « C’est notre zone de génie (…) là où on est les plus productifs », explique Sabrina. Par leur volonté d’aider les autres, cela prouve ainsi que le business doit être aligné avec soi-même.
Comment surmonter les doutes vis à vis de l’entrepreneuriat ?
Sabrina nous explique : « Il faut comprendre pourquoi on a peur », car la réalité nous rattrape toujours. C’est pourquoi il est nécessaire de répondre à toutes nos craintes ou incertitudes. Une première question peut se poser : En quoi est-ce important pour moi-même de devenir entrepreneur ?
Pour exemple, l’enjeu de notre experte était l’handicap. Son entreprise, Reiter Group, l’a sauvée en lui permettant de travailler de façon bénéfique, malgré cela. La seconde question à se poser est « Quels sont mes ressources, mes talents, à mettre au service de mon projet ? »
Commet dit précédemment, il faut un lien entre son entreprise et soi-même. Un projet ne dure pas si nous ne le connaissons pas à 100%.
Et enfin, une dernière question : « Suis-je enclin à accepter la remise en question en permanence ? »
Effectivement, l’humain évolue toujours et change continuellement. L’expérience se forge, forme de nouvelles pensées et forge notre manière d’être. L’entrepreneuse, âgée de 36 ans, nous dit qu’encore aujourd’hui, elle continue de se remettre en question. Malgré ses activités qui fonctionnent : « J’ai eu des prises de conscience, j’ai rédigé un mémoire par rapport à ma personnalité », nous dit elle. Ce qui lui a notamment permis de changer sa façon de diriger ses équipes. « C’est au détriment de la force, de la main de fer » que tout se construit. Mais encore faut-il être à l’écoute des collaborateurs et de ses salariés, afin de garder le bon cap. Nous pourrions alors nous dire qu’être accompagné dans cette aventure serait sécurisant.
Est-ce qu’un associé peut-être rassurant dans la création ou l’évolution d’une entreprise ?
On peut penser « qu’avoir une même personnalité ou les même talents » est favorable. Or, par exemple, pour le cas de notre experte dans son entreprise, Sabrina s’occupe de mettre en place les procédures d’informations, ainsi que du contrôle de gestion, tandis que son mari Jeffrey est dans l’opérationnel et dans les relations clients. Il faut donc une complétude dans le travail en duo, qui s’apparente une course d’endurance. « L’entrepreneuriat c’est tout le temps, il n’y a pas de vacances », nous rappelle Sabrina. L’entrepreneur est un couteau suisse, ce qui lui permet ainsi de toucher à l’indépendance. Il n’est donc pas forcément nécessaire d’être deux mais si une véritable confiance est établie et qu’une vision est partagée, alors l’entreprise peut se développer.
Pensez organisation
Se lancer dans un projet peut s’avérer angoissant. Afin d’appréhender l’arrivée du stress ou d’une plus grande peur, il est préférable d’instaurer une certaine routine de travail. « Mon expertise, c’est mon organisation à 60% du temps » nous confie Sabrina. Ayant beaucoup de missions à gérer en étant polyvalent, l’entrepreneur doit avoir un rétro-planning annuel lui permettant de savoir, pour chaque mois à venir, quelle partie il va venir travailler sur le projet. S’organiser dans le temps est la clé.
Être entrepreneur c’est aussi être en contact avec un certain réseau. D’ailleurs, ce dernier doit être un minimum « bien rempli » si nous voulons être pris au sérieux. On peut s’attendre à ne pas avoir de rendez-vous avec des professionnels facilement, mais par exemple, si nous avons du mal à nous mettre en avant pour vendre son entreprise, il faut travailler le relationnel.
Sabrina nous conseille un livre qui a su l’aider à améliorer sa communication : Comment se faire des amis ? de Dale Carnegie. Par cet ouvrage, nous apprenons qu’il est conseillé de connaître l’autre et particulièrement ses besoins. Si nous y sommes plus attentifs, nous pouvons nous positionner plus aisément dans notre propre business. Ce qui apporte une prise de conscience importante.
C’est pourquoi la routine de travail d’un entrepreneur n’est pas seulement d’être son propre patron. Mais avant tout d’avoir une réelle organisation, un relationnel sain et une constante remise en question de soi-même.
Qu’en est-il des contraintes financières ?
Le coaching pour soi est une grande aide au lancement de notre projet. Mais il ne faut pas hésiter à continuer « d’investir pour soi-même » en s’offrant des livres, par exemple. Permettant ainsi d’approfondir notre savoir et de nous préparer à l’avenir professionnel. Notamment, ces connaissances acquises nous permettrons de ne pas oublier un autre objectif qui est de pouvoir réaliser des profits. En moyenne, on dit qu’une entreprise est viable à partir de sa troisième année. Pour notre entrepreneuse, en fonction des prétentions salariales, une rémunération pour soi peut se faire dès la seconde année de l’entreprise. « Une pression psychologique par rapport à l’argent » n’est pas le but de l’aventure !
D’autre part, il faut savoir que les femmes détenant 100% ou 51% de l’entreprise, ont le droit au Don des Garanties des Femmes (FGIF). Ce service permet de se porter caution à partir de 70% des emprunts. Notre entrepreneuse nous explique : « Une fois un dossier bien ficelé avec un business plan, il y a des aides pour les femmes. L’argent se trouve ». Les prêts donneurs peuvent aussi financer à hauteur de 10 000€. Par ailleurs, des aides, appelées Love Money, peuvent être réalisées par la famille. S’engager envers des personnes (banque ou autre), c’est être sûr son projet. Ne pensons pas au fait que l’agent puisse être tabou.
De leur côté, Sabrina et Jeffrey sont à 50/50 : « On considère qu’il y a un cerveau droit et un cerveau gauche ». Le mythe bien ancré du cerveau gauche pour l’homme et le cerveau droit pour la femme serait-il réel ?
Le couple d’entrepreneurs aiment le partage et leur complicité ne cesse de croître avec le temps. En sachant que Sabrina avait commencé dans la difficulté (la maladie). Par le coaching, notre entrepreneuse nous confie qu’ils ont su trouver une « harmonie parfaite », malgré leur caractère.
L’aventure de l’entrepreneuriat est accessible à toutes
« Si moi, je suis partie de là, n’importe qu’elle femme peut le faire. Avoir des enfants, ce n’est pas un handicap. Moi, j’ai un handicap physique. (…) Toutes les femmes ont eu des blessures, des choses qui ne sont pas passées. Des femmes qui ont divorcé ou qui n’ont pas pu faire d’études par exemple. Mais je pars du principe (…) qu’au lieu de voir les handicaps ou les faiblesses comme tels, il vaut mieux les voir comme des forces » nous affirme Sabrina. C’est ce qui nous valorise, de savoir comment on a surmonté des épreuves personnelles qui permettront par la suite, de détecter les faiblesses de l’entreprise.
Vous l’aurez compris, l’entrepreneuriat demande du temps, beaucoup de réflexion et des recherches. Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir de nombreux coachings à disposition ainsi que des aides financières pour la création de nos projets. Après s’être écouté(e) et avoir compris qui nous sommes, il n’y a plus de raisons d’hésiter.
Vous pouvez contacter Sabrina pour toute demande de coaching sur son site, sur son compte Instagram ou encore sur Linkedin.
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Avec l’envie première de faire carrière dans l’armée, Sabrina s’est fait diagnostiquée une maladie incurable l’empêchant ainsi de réaliser toute activité sportive. En commençant en tant que vendeuse chez Mango, elle devient, un an après, directrice de boutique. L’idée lui vient d’être à son compte en créant son propre Concept Store. Puis, la rencontre avec son mari va transformer son horizon : « Il faut arrêter d’être salariée, tu as les compétences, tu peux te lancer. Fais quelque chose pour toi. » s’est alors dit Sabrina.
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